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SYNDICAT INTER-MASSIFS POUR LA PRODUCTION ET L’ECONOMIE DES SIMPLES

Publié le : 5 juillet 2017

Pesticides : En Marche…arrière ? - Communiqué d’ASPRO-PNPP Juillet 2017


Les lobbies toujours installés au Ministère de l’agriculture ont annoncé qu’ils veulent annuler, par ordonnance, l’autorisation des PNPP biostimulants, alternatives naturelles aux pesticides.

Ce projet s’inscrit dans un large mouvement de suppression des mesures de prévention des effets néfastes des pesticides qui voudrait rétablir des dérogations à l’épandage aérien et ré autoriser les néonicotinoides (ce dernier projet a été abandonné ).

A l’automne 2014, la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, a enfin reconnu que les préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP - exemples : purins et tisanes de plantes) ne sont pas des pesticides et doivent disposer d’un cadre législatif spécifique. Ces préparations ne tuent pas les organismes vivants mais stimulent les défenses naturelles des plantes. Utilisées pour certaines depuis des centaines d’années, elles n’ont pas besoin d’autorisation de mise sur le marché (AMM) et appartiennent au domaine public. Une première liste de plantes, la plupart comestibles, publiée en avril 2016 permet déjà leur utilisation légale pour soigner les cultures : faudrait-il les interdire parce qu’elles ne sont pas enregistrées comme pesticides ?

Obtenue grâce à la mobilisation d’organisations paysannes et citoyen-ne-s et à l’engagement des élus, cette avancée, menacée d’annulation par un projet d’ordonnance du Ministre de l’agriculture Stéphane Travert , est le symbole d’un choix politique privilégiant clairement la santé publique et l’environnement plutôt que les bénéfices des actionnaires.

Les arguments développés pour la suppression des PNPP, dans le document qui a circulé sont d’une incroyable mauvaise foi : au prétexte de simplification, elles imposeraient une nouvelle bureaucratie inadaptée, inapplicable et très onéreuse. Il est vrai que permettre à chaque paysan ou artisan de fabriquer lui-même ses propres préparations naturelles est une alternative aux pesticides qui ne rapporte rien à ceux qui les vendent ! D’ou la réaction des lobbies qui tentent de les supprimer au prétexte fallacieux que la définition française des PNPP biostimulants est “plus restrictive que la définition européenne des substances de base” et qu’elle empêche “de valoriser pleinement le potentiel de substitution de ces substances sans risque” comme l’affirme le texte en question.

Contrairement à ce qui est affirmé par le ministre de l’agriculture Stéphane Travert, la catégorie PNPP biostimulants n’est pas une sur-règlementation ou sur-transposition, mais au contraire une simplification. Pour preuve, en 5 ans il n’y a eu qu’environ une douzaine de substances de base autorisées alors qu’en un an il y a 148 plantes biostimulantes autorisées. De même, contrairement à ce qui est affirmé par le ministère, la réglementation française des PNPP est parfaitement en conformité avec les règlements européens comme le confirme la Commission Européenne dans sa lettre référencée Ares(2014)1665851-22/05/2014.

Les collectivités locales, depuis l’application de la Loi LABBE en janvier 2017 ont pour une grande part recours à ce type d’alternatives. Les jardiniers abandonnent petit à petit les pesticides comme beaucoup d’agriculteurs, en culture biologique ou conventionnelle.

Leurs méfaits sur la santé et l’environnement étant de mieux en mieux en connus, la défiance vis-à-vis des pesticides grandit. Utilisateurs de PNPP, consommateurs, producteurs et usagers des lieux publics ne reviendront pas en arrière.
L’Association pour la Promotion des PNPP (ASPRO-PNPP) demande au ministre Stéphane Travert de prendre ces réalités en considération et de renoncer à la suppression ou à la modification de la réglementation des PNPP, si ce n’est pour simplifier l’autorisation des éléments naturels biostimulants (ex : tout élément de plantes utilisées en alimentation humaine ou animale).

ASPRO-PNPP espère une décision de bon sens de la part du ministre de l’agriculture, évitant ainsi de relancer une nouvelle “Guerre de l’Ortie”.

Contacts :
Jean Sabench : 06 73 91 23 78
Jean-François Lyphout : 06 99 93 69 44



Association pour la reconnaissance
des alternatives aux pesticides

ASPRO- PNPP
PUYBAZET
24580 ROUFFIGNAC SAINT CERNIN
Tel : 06 13 92 50 22
http://www.aspro-pnpp.org

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